Au domicile de la tante Louisette, qui est la maison des grands-parents de Bernard Laroche. Jean Ker explique que c'était à 8 heures.
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Jean Ker rencontre avec Louisette Jacob et Bernard Laroche.mp3
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Entretien de Jean Ker avec Louisette Jacob et Bernard Laroche
By Dana
Cassette de Jean Ker :
Jean Ker : Y a même pas de nom sur la porte... (Un chien aboie) Y a personne. (Il frappe à la fenêtre, la porte s'ouvre). Bonjour.
Une personne : Bonjour.
Jean Ker : Bonjour Louisette. Vous avez une seconde, là ? (...) Louisette... euh... Jacob ? C'est votre nom, Louisette Jacob ?
Louisette : Oui, oui. Oui, oui.
Interview de Jean Ker (Netflix) :
J'ai une personne qui me dit, dans le village de Aumontzey, où habitaient la famille Jacob et Villemin, y a une "sosotte" dans la famille. Donc le lendemain, je dis rien à personne, je me lève le matin de bonne heure, je frappe chez Louisette à 8 heures du matin, elle m'ouvre la porte. Je lui dis : "Bonjour, vous êtes Louisette Jacob ? Elle me dit : "Oui, oui, oui, entrez." (...) Elle me dit : "Je veux bien te parler mais tu bois un verre de rouge avec moi. (Il rigole). À 8 heures du matin, heureusement que j'avais bu du café avant.
Cassette de Jean Ker :
Jean Ker : Elle s'appelait Albine, votre maman ?
Louisette : Vous voulez rien savoir et puis rien payer ! Hein ? Il veut tout savoir et puis rien payer, lui !
Jean Ker : Si, une bouteille.
Louisette : Ben oui, une bouteille de champagne. Si vous allez la boire, moi j'veux bien.
Interview de Jean Ker (Netflix) :
À ce moment là, j'entends un chien dans la chambre, dans la pièce d'à côté. Et au moment où je me dis ça, la porte s'ouvre, je vois un type avec les cheveux en bataille, qui était en maillot de corps, en marcel comme on dit, en marcel, qui remonte son pantalon, il a un pantalon de pyjama, il remonte son pantalon, et je le regarde et il passe devant moi comme si j'existais pas. Il va sur le poêle, il prend un grand bol, il se renverse son café dedans avec la cafetière. Il va s'asseoir et il me tourne le dos. Négligemment, je dis : "Ah ben, Louisette, je savais pas que vous aviez un petit copain." Et là, le gars il pète les plombs, il me dit : "Je suis pas le copain, je suis le neveu de Louisette, je suis Bernard Laroche."
Moi, son nom me dit rien, je me dis : qu'est-ce que c'est que ce mec la. "Ah ben", je lui dis, "écoutez, justement, ça tombe bien, je vais vous montrer un portrait robot." Et j'y montre le portrait robot. Il prend le portrait-robot. Il a un petit sourire et il le retourne, comme ça. Je me dis tiens, il se fout de moi, il regarde le portrait robot dans tous les sens, à l'envers. Et après, je lui dis : "Y a quand même la mort d'un gosse dans cette histoire la, les Villemin..." Et là, il éclate, il donne un grand coup de poing sur la table. Le bol, je le vois encore comme une caméra, je vois le bol qui saute de ça de la table. Il saute comme ça, il retombe, le bol, et il me dit : "Ah ben bravo, parlons-en des Villemin, ah ben c'est une belle famille, ça. Ils m'ont pris pour un con." Et ce qui me dit à un moment, il me dit : "Ils ont payé pour ce qu'ils ont fait." J'y dis : "Qu'est ce-qui z'ont fait ?" "Ils ont profité de moi, ils m'ont mis de côté, c'est moi qui coupe du bois. Je leur livre le bois, ils me remboursent que le gasoil de mon tracteur et ils m'invitent pas le dimanche, ils me laissent de côté complètement. Je suis vraiment un parias." Il me dit : "Je suis comme un parias, je suis mis de côté complètement." Et je lui dis : "Mais quand même, Jean-Marie Villemin, etc., le petit..." et il me dit une phrase dans sa colère, il a les yeux exorbités, ses yeux deviennent... Il a des yeux gros comme ça. Alors moi, je me dis, mais il est fou ce type, pourquoi il se met en colère comme ça, y a de la haine et moi j'ai senti de la haine quand il m'a dit : "Les Villemin, ils ont payé pour ce qu'ils ont fait." Je lui dis : "Mais y a un gosse, quand même, y a le petit." Il m'a dit : "Oui, c'est malheureux pour le gosse mais les Villemin, ils ont payé." Et là, ça m'a paru quand même bizarre, je me suis dit c'est quand même pas clair, alors je lui dis : "Pourquoi vous dormez ici ?" Il me dit : "Je dors mal la nuit, je viens dormir dans la maison de mes grands-parents." Mais j'y dis : "Vous avez un domicile ?" Il me dit : "Oui, sur la hauteur, j'ai une maison, elle est pas terminée, j'ai une femme et j'ai un fils." Pis après il s'est levé, il m'a dit : "Bon ben au revoir" et il est parti. Et moi je suis resté seul avec Louisette et je lui dit : "Venez voir ici", je lui dis : "Pourquoi il dort chez vous, votre neveu ? Pourquoi ?" Elle me dit, alors, elle a la bouche de travers, elle me fait : "Parce qu'ils ont peur, parce qu'il a peur." Elle me dit : "Ils ont peur, il a peur." Il a peur, depuis quand, mais depuis quand il a peur ?! "Depuis la mort du gosse", qu'elle me dit.
Cassette de Jean Ker :
Louisette : Pan ! Non parce que (...) le pauvre.
Jean Ker : Ah bon il est méchant...
Louisette : Elle a peur de coucher là-haut, Marie-Ange.
Jean Ker : Qui ?
Louisette : Marie-Ange et Bernard, ils ont peur.
Jean Ker : Marie-Ange ?
Louisette : Marie-Ange ! Et puis Bernard ! Ils ont peur de coucher là-haut.
Jean Ker : Ah oui.
Louisette : Vous avez pas vu ? Les volets sont fermés. Vous avez pas vu ? Ils ont peur. C'est pour le gosse, ça.
Source : Date confirmée dans le roman graphique "Grégory", publié aux Éditions Arènes BD.
HISTORIQUE
2024-10-16 19:18:25 - Dana:
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