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DERNIÈRE MISE À JOUR
2024-10-12 15:32:51
VERSION DE LA PAGE
Version 5
DATE DE NAISSANCE
1955-03-23
BIOGRAPHIE
Bernard LAROCHE, devenu orphelin le lendemain de sa naissance à la suite du décès de sa mère, Thérèse JACOB, avait été élevé à AUMONTZEY par ses grands-parents maternels Léon et Adeline JACOB chez lesquels son père, Marcel LAROCHE, homme très bon, d'une parfaite droiture et unanimement estimé, s'était installé jusqu'à son décès survenu en 1981. Depuis une douzaine d'années Bernard LAROCHE travaillait au tissage ANCEL de GRANGES-sur-VOLOGNE à trois kilomètres de son domicile et il avait été récemment promu contremaître. En 1976 il avait épousé Marie-Ange BOLLE, née le 2 mai 1957 à CIREY-sur-VEZOUZE (Meurthe-et- Moselle), ouvrière à la Société vosgienne de profilage, mais son entente avec celle-ci semblait médiocre. De leur union était issu, le 4 septembre 1980, un fils, Sébastien, légèrement handicapé par un kyste à la tempe droite ayant nécessité la pose d'un drain derrière l'oreille. Son père était très attaché à cet enfant dont il s'occupait beaucoup. A leur foyer vivait depuis plusieurs mois sa jeune belle-sœur Murielle BOLLE, surnommée Bouboule, née le 15 juin 1969, élève au CES de BRUYERES, qui était chargée de garder Sébastien dont la santé exigeait une surveillance constante. Durant la journée, les membres de la famille LAROCHE se rendaient très souvent à deux cents mètres de leur domicile chez une sœur de Thérèse JACOB, Louisette JACOB, femme un peu simple d'esprit mais très dévouée à son neveu Bernard auquel elle rendait de nombreux services.
Bernard LAROCHE était, apparemment du moins , en excellents termes avec son oncle Albert et sa tante Monique VILLEMIN, qui le considéraient un peu comme un fils, et avec ses cousins germains, surtout avec Jacky, l'enfant naturel légitimé en compagnie duquel il avait été élevé durant les premières années de son enfance, chez ses grands-parents, et plus encore avec Michel VILLEMIN et l'épouse de celui-ci, née Ginette LECOMTE, qu'il fréquentait tous deux très assidûment.
Entendu le 25 octobre 1984, puis réentendu de manière plus détaillée le 31 octobre en raison des soupçons dirigés sur lui par Mesdames JACQUIN-KELLER et BERRICHON-SEDEYN, Bernard
LAROCHE se déclara étranger au crime et donna de son emploi du temps au cours de l'après-midi du 16 octobre 1984 le compte-rendu suivant:
Il s'était levé à treize heures car il travaillait de nuit. En l'absence de sa femme retenue par son travail à l'usine PROFIL de GERARDMER jusqu'à vingt et une heures, il avait rentré du bois de treize heures à quinze heures trente avec l'aide de sa tante Louisette JACOB. Vers quinze heures quarante ou seize heures il s'était rendu en voiture au domicile de son cousin et ami intime Michel VILLEMIN à AUMONTZEY pour y consulter un catalogue. A seize heures trente il avait regagné le domicile de Louisette JACOB et y avait attendu jusqu'à dix-sept heures quinze son camarade de travail Jean-Pierre ZONCA avec lequel il devait acheter du vin en promotion au supermarché CHAMPION de LAVAL-sur-VOLOGNE. Cet ami n'étant pas venu, il s'était rendu à son domicile, à GRANGES-sur-VOLOGNE, en compagnie de son fils Sébastien, mais n'y avait trouvé personne. De retour chez sa tante Louisette à dix-sept heures trente il y avait rencontré sa belle-sœur Murielle BOLLE qui, sortie du collège de BRUYERES à dix-sept heures, venait d'arriver par l'autobus de ramassage scolaire et regardait la télévision. Dix minutes ou un quart d'heure plus tard il était reparti en compagnie de Sébastien au magasin CHAMPION où vers dix-huit heures il avait acheté cent cinquante bouteilles de vin, puis de là il s'était rendu un peu après dix-huit heures à BRUYERES au café de la Renaissance qui était habituellement fermé ce jour de semaine, mais où il avait néanmoins réussi à percevoir le produit d'un pari-tiercé gagnant. Au retour vers dix-huit heures trente, il avait croisé à LAVELINE-devant-BRUYERES la voiture d'Albert VILLEMIN conduite par Michel VILLEMIN (qui se rendait à LEPANGES pour participer à la recherche de Grégory). Il avait ensuite déposé son fils chez Louisette JACOB, avait déchargé le vin dans sa maison, était revenu dîner chez sa tante. A vingt heures il était allé coucher Sébastien et était resté à son domicile jusqu'à son départ pour l'usine à vingt heures quarante cinq.
Entendue à son tour le 31 octobre, puis le 1er novembre 1984, Murielle BOLLE déclara que le 16 octobre précédent à dix-sept heures, lors de sa sortie du CES de BRUYERES, elle était
montée dans l'autobus de ramassage scolaire dont le chauffeur avait un petit bouc et des moustaches et qu'elle était arrivée à dix-sept heures vingt à AUMONTZEY. Elle s'était rendue directement au domicile de Louisette JACOB pour y faire ses devoirs de classe. A son entrée, vers dix-sept heures vingt cinq, Bernard LAROCHE était assis dans la cuisine avec son fils sur les genoux et regardait la télévision. Dix minutes plus tard Bernard et Sébastien étaient partis pour aller chercher du vin au magasin CHAMPION de LAVAL. Ils étaient revenus peu après dix-huit heures. Après le dîner elle avait regagné le domicile de son beau-frère en compagnie de celui-ci.
Intrigués par la divergence entre le récit de Bernard LAROCHE et celui de sa belle-sœur quant à l'ordre de leur arrivée au domicile de Louisette JACOB et par la discordance entre les déclarations de la jeune fille et celles de quatre de ses camarades de classe ayant affirmé qu'elle n'était pas montée dans l'autobus scolaire mais dans une voiture qui l'attendait à la sortie du collège, les gendarmes entendirent à nouveau de manière plus complète Murielle BOLLE le 2 novembre 1984. Elle commença par maintenir sa précédente version des faits, concernant notamment le chauffeur de l'autobus, laquelle était inexacte, car le 16 octobre 1984 ce véhicule avait été piloté par un chauffeur occasionnel, Jean-Marie GALMICHE, qui ne portait pas de moustaches et avait des lunettes. Confondue par ce mensonge Murielle BOLLE admit qu'elle n'avait pas dit la vérité et donna des faits la relation suivante :
A la sortie du CES elle était effectivement montée, non dans le car scolaire, mais dans l'automobile Peugeot 305 gris vert de son beau-frère Bernard LAROCHE. Elle s'était assise à la
droite de celui-ci, Sébastien se tenant à l'arrière. Ils étaient passés à CHAMP-le-DUC, à BEAUMENIL et étaient arrivés à LEPANGES-sur-VOLOGNE, localité où elle n'était jamais allée
auparavant. Bernard LAROCHE s'y était arrêté deux minutes, était descendu de voiture et était revenu en compagnie d'un petit garçon inconnu, du même âge que Sébastien et coiffé
d'un bonnet qu'il avait fait monter à l'arrière. Ils étaient repartis en direction de BRUYERES et s'étaient arrêtés à nouveau à LEPANGES. Son beau-frère s'était absenté un instant. Il ne
tenait rien à la main et elle ignorait ce qu'il avait fait. Ils étaient repartis dans l'autre sens et après un trajet d'environ cinq minutes ils étaient parvenus dans un autre village qui, elle
l'avait su le lendemain, s'appelait DOCELLES. Bernard LAROCHE était sorti avec l'enfant au bonnet tandis qu'elle-même était restée dans la voiture en compagnie de son neveu
Sébastien. Au terme d'un laps de temps dont elle ne put préciser la durée, Bernard LAROCHE était revenu seul et ils étaient rentrés chez Louisette JACOB à AUMONTZEY en passant par
BRUYERES. Il était alors environ dix-sept heures trente. Bernard LAROCHE était reparti cinq minutes plus tard en disant qu'il allait acheter du vin à LAVAL-sur-VOLOGNE. Il avait pris
Sébastien avec lui et était revenu une demi-heure après. Pendant ce temps elle avait accompli ses devoirs au domicile de Louisette JACOB. Une photographie de Grégory VILLEMIN lui ayant
été montrée, elle reconnut qu'il s'agissait bien de l'enfant qui était monté à bord de leur automobile.
Placée en garde à vue à treize heures trente à l'issue de son audition Murielle BOLLE fut entendue à nouveau le même jour de dix-huit heures quinze à dix-huit heures quarante cinq.
Elle ajouta quelques détails à son précédent récit: Arrivé à un carrefour dans les hauts de LEPANGES, Bernard LAROCHE lui avait dit, en descendant de voiture "Fais attention à Bibiche", surnom de Sébastien. Au retour ils avaient d'abord pris une route barrée dans l'agglomération de LEPANGES; précision dont l'enquête confirma l'exactitude. Au cours du trajet Grégory avait parlé à Sébastien. A DOCELLES, localité qu'elle ne connaissait pas jusqu'alors, son beau-frère avait garé sa voiture sur une place, avait ouvert la porte arrière et avait appelé l'enfant par son prénom de Grégory. Elle les avait vu partir et ne savait pas où ils étaient allés. Elle avait pensé qu'il emmenait Grégory chez un ami de sa famille.
Le lendemain, 3 novembre 1984 à huit heures trente, après une nuit de repos, Murielle BOLLE maintient ses dernières déclarations et mentionna sur un croquis l'endroit où la voiture de Bernard LAROCHE était stationnée à la sortie du CES et l'emplacement de l'autobus de ramassage scolaire puis l'itinéraire qu'ils avaient suivi jusqu'à LEPANGES. Dans cette localité ils avaient grimpé une grande côte. Lorsqu'ils s'étaient arrêtés la première fois elle avait aperçu le toit d'une maison qui se trouvait plus haut sur la colline. Elle avait pensé le 17 octobre 1984, en apprenant chez Louisette JACOB l'assassinat de Grégory VILLEMIN et en voyant sur un journal la photographie de l'enfant que LAROCHE était l'auteur du crime. Mais elle n'avait rien osé dire car elle avait peur. A son avis son beau-frère était venu la chercher à la sortie du collège, ce qui ne s'était encore jamais produit, pour qu'elle garde Sébastien qui ne pouvait rester seul en raison de son handicap. Elle expliqua qu'elle avait menti au sujet de l'autobus de crainte que sa sœur et son beau-frère ne fussent inquiétés et aussi parce qu'elle avait un peu peur de ce dernier bien qu'il ne l'eût jamais menacée. Elle se déclara soulagée d'avoir dit la vérité "car c'était une chose trop grave pour la cacher." Le même jour à dix heures quinze elle affirma que sa déposition était conforme à la réalité et se dit prête à la
renouveler devant le juge d'instruction. Au maréchal des logis chef BOUQUOT qui attirait son attention sur l'importance de sa déposition et sur la gravité de ses conséquences, elle répondit: "Oui c'est vrai. Je m'en souviens parfaitement. Je m'en souviendrai toute ma vie."
Le 3 novembre 1984 à l'issue de sa dernière audition elle fut examinée par un médecin et elle regagna le domicile de ses parents à LAVELINE-devant- BRUYERES dès la fin de sa garde à vue qui avait cessé à dix heures trente. Son père, Lucien BOLLE, informé en fin de matinée par les gendarmes des révélations de sa fille, s'engagea sous serment à ne pas les divulguer et
tient sa promesse. Le lundi 5 novembre 1984 la jeune fille, entendue par Monsieur LAMBERT de neuf heures quinze à dix heures trente, confirma entièrement ses déclarations aux gendarmes des 2 et 3 novembre précédents et le récit de l'enlèvement de Grégory VILLEMIN. Elle précisa que celui-ci était souriant et que Bernard LAROCHE était gentil avec lui. Selon ses dires ils auraient fait
demi-tour à l'endroit de leur premier stationnement à LEPANGES et ils ne seraient point passés devant la maison dont elle avait vu le toit. Elle ne put décrire la place de DOCELLES où
leur voiture s'était garée et prétendit n'avoir pas vu de rivière à proximité. Questionnée par le juge d'instruction, hors la présence des gendarmes, au sujet de l'attitude
de ceux-ci à son égard, elle répondit "qu’ils avaient été gentils" , qu'ils ne lui avaient jamais dicté ses réponses et qu'elle avait pu parler librement. Elle assura de nouveau qu'elle avait dit
la vérité et renouvela sa déposition lors d'un transport sur les lieux organisé par le magistrat instructeur auquel elle montra l'emplacement où le véhicule de LAROCHE était stationné près
du collège de BRUYERES et le lieu où il s'était arrêté sur les hauts de LEPANGES, mais elle fut incapable de retrouver ensuite l'itinéraire qu'ils avaient suivi. Il est vrai qu'elle connaissait
mal la région car ses parents n'avaient pas de voiture. A l'issue de ce transport sur les lieux elle rejoignit sa famille à LAVELINE-devant-BRUYERES.
Bernard LAROCHE ayant été le même jour, 5 novembre 1984, inculpé d'assassinat et placé sous mandat de dépôt, Murielle BOLLE se rendit le lendemain au Cabinet du juge d'instruction
d'EPINAL accompagnée de sa mère, Jeannine LAVALLEE épouse BOLLE, et, en présence de celle-ci, rétracta les accusations qu'elle avait portées contre son beau-frère. Revenant à sa
première version des faits, elle soutient qu'elle était montée dans l'autobus scolaire le 16 octobre précédent à dix-sept heures et elle prétendit que les gendarmes l'avaient trompée en
lui faisant croire que Bernard LAROCHE avait passé des aveux et l'avaient menacée d'un placement en maison de correction et d'une inculpation de complicité d'assassinat si elle
n'acceptait pas de le mettre en cause.
Ebranlés par cette rétractation et ultérieurement par les plaintes avec constitution de partie civile déposées le 24 Janvier 1985 par Bernard LAROCHE contre les gendarmes enquêteurs
pour faux et usage de faux en écritures publiques, subornation de témoin, menaces de mort et diffusion de fausses nouvelles susceptibles de porter atteinte à la paix publique et le 22
juillet 1985 par les parents de Murielle BOLLE contre les militaires de la gendarmerie ayant entendu leur fille pour faux, usage de faux et subornation de témoin et induits en erreur par
les investigations de certains fonctionnaires du service régional de police judiciaire de NANCY qui tendaient à discréditer les témoignages recueillis par leurs prédécesseurs, le juge
d'instruction d'EPINAL et, après lui, les magistrats du ministère public et ceux de la Cour d'appel de NANCY écartèrent une éventuelle culpabilité de Bernard LAROCHE en considérant :
- que Murielle BOLLE avait un psychisme fragile et avait craint d'être placée dans une maison de correction,
- qu'elle avait rétracté les accusations portées contre son beau-frère et s'était plainte d'avoir subi des pressions et d'avoir été trompée par les gendarmes,
- que l'itinéraire décrit par elle était incohérent et fantaisiste,
- que les dépositions des témoins qui avaient dit avoir vu Murielle BOLLE monter dans la voiture de LAROCHE le 16 octobre 1984 ou qui avaient constaté son absence dans l'autobus
de ramassage scolaire, n'étaient pas crédibles parce qu'à l'exception d'un seul ils avaient fourni des points de repère inexacts ou commis des erreurs,
- qu'il était difficile de concevoir que Grégory VILLEMIN, enfant craintif qui ne suivait pas les adultes, ait pu se laisser prendre par un inconnu et se laisser ligoter sans se défendre et sans crier,
- que LAROCHE ne pouvait avoir la certitude de trouver Grégory VILLEMIN seul devant la maison de ses parents et de ne rencontrer aucun témoin de son rapt,
- qu'il était invraisemblable qu'un assassin se fit accompagner par un tiers pour commettre son crime,
- qu'aucun indice matériel ne désignait LAROCHE comme l'assassin et que les investigations du service régional de police judiciaire de NANCY n'avaient apporté aucun élément nouveau
contre lui,
- que selon sept experts nationaux il n'était pas le scripteur de la lettre du 16 octobre 1984 et des autres écrits anonymes,
- qu'il n'avait jamais passé d'aveu,
- que son activité professionnelle était incompatible avec les appels du Corbeau,
- qu'il n'avait aucune raison de tuer Grégory VILLEMIN.
ANECDOTES
- Nom complet: Bernard Albert Laroche.
- Né à Épinal.
- Neveu de Monique JACOB épouse d'Albert VILLEMIN, qui habitait à AUMONTZEY (Vosges) un pavillon édifié à flanc de coteau, à environ un kilomètre de la maison de ses oncle et tante qu'il dominait.
- La mère de Bernard Laroche est mort lors de la mise au monde de Bernard.
- Il aurait fait des avances à Christine Villemin, Liliane et Ginette.
- À la mort de sa mère, il a été élevé pendant six ans par ses grands-parents maternels, avec Jacky Villemin.
- Une lettre d'insultes à été retrouvée chez lui, avec les mots : "pauvres cons que vous êtes tous." (Source : Le Bûcher des innocents, p. 84)
COMPORTEMENTS SUSPECTS
1. Pourquoi dit-il avoir eu rendez-vous avec son ami Jean-Pierre Zonca le 16 octobre 1984 mais ne l'a-t-il pas trouvé ?
2. Pourquoi dit-il avoir eu rendez-vous avec son ami Jean-Pierre Zonca le 16 octobre 1984 tandis que Monsieur Zonca initialement nie avoir eu rendez-vous avec Bernard Laroche ce jour-là ?
3. Pourquoi dit-il dans sa déposition du 31 octobre 1984 que lorsqu'il est rentré chez sa tante, Murielle était déjà là, tandis que Murielle explique dans sa déposition du 1er novembre 1984 que Bernard était déjà chez la tante Louisette lorsqu'elle est rentrée de l'école ?
4. Pourquoi ne dort-il plus chez lui depuis la mort de Grégory ?
5. La tante Louisette explique à Jean Ker que Bernard Laroche a peur depuis la mort de Grégory.
6. La tante Louisette explique à Jean Ker que Bernard Laroche dort chez elle depuis la mort de Grégory car il a peur.
7. Bernard Laroche explique à Jean Ker qu'il ne dort chez sa tante car il dort mal chez lui.
8. Bernard Laroche explose de rage lorsque Jean Ker lui parle de la tristesse des Villemin.
9. Bernard Laroche explique à Jean Ker que les Villemin ont payé pour ce qu'ils ont fait.
10. Lorsque Bernard Laroche explique pourquoi les Villemin ont payé pour ce qu'ils ont fait, il ne parle que de lui, signifiant qu'ils ont payé pour ce qu'ils ont fait à Bernard Laroche.
11. Un foulage est retrouvé sur la lettre revendiquant le crime, contenant les lettres LB. Bernard Laroche signait toutes ses lettres Laroche Bernard.
12. Louisette face à des journalistes : « Quand Grégory a été tué, Murielle, elle a pleuré en regardant le journal. Il y avait la photo du gosse et j'ai dit : "C'est le fils à Jean-Marie." Elle m'a dit qu'elle était avec Bernard dans la voiture, avec Sébastien et le petit Grégory. Elle savait pas pourquoi Bernard est revenu tout seul. Elle m'a dit qu'elle était allée chercher le gosse avec Bernard, mais qu'elle était restée dans la voiture. »
13. Sébastien Laroche, le fils de Bernard Laroche, s'exclame le 31 octobre 1984 : « Grégory, c'est mon copain ! Grégory, c'est mon copain ! Papa a une voiture Peugeot. »
14. Pourquoi refuse-t-il d'abord d'effectuer une lettre pour les gendarmes avec la main gauche ?
15. Sur les 123 voix analysées proche de la famille Villemin, les docteurs Yana et Pfwaudel retiennent 6 voix dont celle de Bernard Laroche comme étant le ou les corbeaux.
16. Quelques minutes après un appel du corbeau, Bernard Laroche appelle Liliane et Jacky Villemin et demande :
Bernard : Mais... y avait quelqu'un qui téléphone d'ta l'heure ?
Liliane : Oui.
Bernard : J'ai... j'ai téléphoné, ça sonnait occupé.
Liliane : Oui, oui, oui. Oui, oui. C'était de nouveau cette espèce d'andouille.
Bernard : Ah, encore ?
Liliane : Oui.
Bernard : Ah ben...
17. Sur 147 graphies différentes, les premiers experts en écritures désignent Bernard Laroche comme l'auteur des lettres du corbeau.
18. Après la veillée de Grégory, Marie-Ange Laroche propose à Gilberte Châtel, la mère de Christine Villemin et grand-mère de Grégory de la raccompagner en voiture. « Aussitôt assise dans la voiture, je me suis mise à trembler. Je voyais la tête de l'assassin qui me regardait dans le rétroviseur. Je... j'étais assise à la place du petit. Je sentais l'odeur de Grégory dans cette voiture... Ses vêtements embaumaient la lavande. La voiture en était imprégnée. »
Source :
Grégory, p. 115
19. Lors de l'appel du corbeau du 24 avril 1983, le corbeau a un tic de langage et répète par quatre fois l'expression « De toute façon... »
Lorsqu'il sera interviewé, il dira « De toute façon, j'ai maintenu que c'était pas moi. » Quelques secondes plus tard dans cette même courte interview : « De toute façon, j'ai ma belle-sœur qui m'a vu quand elle est rentrée de l'école. »
Lors de son interview à sa sortie de prison, il dira « De toute façon, c'est pas parce qu'ils vont me tuer que ça fera revenir le petit Grégory. »
20. La famille expliquera avoir reçu un ou des appels du corbeau durant lequel/lesquels la chanson « Chef, un ptit verre, on a soif » (intitulée exactement « Chef, on a soif »). Bernard et Marie-Ange Laroche possédaient cette cassette dans leur foyer.
Voici les propos de Bernard Laroche lors de sa déposition du 1er novembre 1984 :
Question : Depuis quand possédez-vous la cassette enregistrée sur laquelle se trouve la chanson « Chef, un petit verre, on a soif » ?
Réponse : J'en suis en possession depuis environ un an. C'est un oncle qui l’a offerte à mon épouse. Il s'agit de Monsieur Koulman demeurant Cirey-sur-Vezouze. Les enregistrements qui ont été effectués sur celle-ci et sur ses deux faces l'ont été par cet oncle. Je sais que mon épouse aime écouter de la musique. Pour ma part, cela m'arrive rarement.
21. Les gendarmes ont découvert une longue vue chez Bernard Laroche.
22. Bernard Laroche habitait dans les hauteurs de Aumontzey, et pouvait voir la maison d'Albert et Monique Villemin.
23. Sous ses airs sympathiques, Bernard Laroche semble avoir des accès de violence, au point même de frapper sa tante.
Jean Ker : « Il est gentil avec vous, votre neveu ? »
Louisette Jacob : « Oui, mais des fois il s’énerve et cogne dur. J’ai encore un bleu sur l’épaule.? »
24. Selon Michel Villemin, Bernard Laroche lui dit que Louisette Jacob a rangé le bois qu'ils ont coupé la veille. Sauf que Bernard Laroche dit dans sa déposition qu'il a aidé Louisette de 13 h à 15 h 30 à ranger ce bois.
Source : https://www.youtube.com/watch?v=pAj2YL_v-oc&t=2728s
25. Pourquoi Bernard Laroche a-t-il rasé ses favoris peu après la mort de Grégory ?
CITATIONS
Les gendarmes m'ont soupçonné parce que j'avais une écriture qui ressemblait à celle du corbeau. Et... de toute façon, j'ai soutenu... j'ai maintenant que c'était pas moi. J'ai la conscience tranquille. Mais ils n'ont pas pu prouver que c'était moi.
De toute façon, j'ai ma belle-sœur qui m'a vu quand elle est rentrée de l'école. Autrement, à l'heure là, j'ai guère que ça comme alibi.
HISTORIQUE
2024-11-01 20:44:47 -
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Soupçon mis à jour.
2024-10-31 19:51:34 -
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Soupçon mis à jour.
2024-10-31 19:51:15 -
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-29 18:20:55 -
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-28 15:00:53 -
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Nouveau soupçon ajouté.
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-28 14:14:07 -
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-28 13:09:50 -
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-27 22:15:07 -
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Nouveau soupçon ajouté.
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Nouveau soupçon ajouté.
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-25 19:12:39 -
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-25 19:10:47 -
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-21 11:31:13 -
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Nouvelle citation.
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Nouvelle citation.
2024-10-21 07:40:10 -
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-20 12:21:44 -
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-20 12:15:22 -
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Nouveau soupçon ajouté.
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Nouveau soupçon ajouté.
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Nouveau soupçon ajouté.
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Nouveau soupçon ajouté.
2024-10-12 15:32:51 -
Dana:
Ajouté un indice.
2024-10-12 15:31:24 -
Dana:
Ajouté des indices.
2024-10-12 13:35:08 -
Dana:
Ajouté une information.
2024-10-05 16:29:38 -
Dana:
Biographie ajoutée.
2024-10-05 13:30:08 -
Dana:
Portrait ajouté.
2024-10-05 13:21:06 -
Dana:
Nouveau protagoniste.