Interview de Patrick Faivre, cousin de Murielle Bolle, par Vosges Matin.
Journaliste : Vous demandez un droit de réponse parce que Murielle Bolle, dans son livre, donne votre prénom et nom.
Patrick Faivre : Tout à fait. Je pense que c'est directement un pays à tuer, voilà. C'est un permis à tuer. Si une chasse était ouverte sur le nom et prénom, et bien je crois que je serais abattu dans les 48 heures, voilà. Ni plus ni moins. Je trouve que c'est non seulement, les avocats violent l'instruction, Murielle... ça dépasse tout, voilà. Alors elle parle de sa famille, etc. etc. Qu'elle sache que j'ai une famille, d'accord, j'ai une famille. Après, euh... j'ai dit quoi de mal ? J'ai dit des choses qu'elles m'a révélées ? Ben oui, effectivement, dans la véranda, elle m'a dit, qu'avec Bernard et le petit Sébastien dans la voiture, ils avaient pris le gosse d'un point A à un point B qu'ils avaient remis à d'autres personnes. Dès l'instant où j'ai su ça, j'ai appelé la SR – dès l'instant où j'ai su qu'ils avaient arrêté le couple Jacob, j'ai appelé la SR de Dijon.
Journaliste : Section de recherche.
Faivre : Je sais pas si c'est la Section, j'ai appelé la SR, voilà, et j'ai eu des gendarmes qui sont venus, qui ont pris mon audition, voilà. Et de là, après, je vais vous dire honnêtement, on m'a proposé de témoigner sous l'anonymat ; j'ai refusé parce que j'estime une chose : il faut porter son courage. Le buzz, j'en ai pas fait. Jusqu'à présent on m'a pas entendu. Honnêtement, c'est pas moi qui fait des livres. C'est pas moi qui sort... Marie-Ange, elle a fait des cast télé depuis cette histoire.
(Le téléphone portable de Monsieur Faivre sonne, avec la chanson Highway to Hell du groupe AC/DC. Il répond.)
Faivre : Pas le temps !
(Il raccroche aussitôt et continue sa réponse.)
Faivre : Elle a fait quinze télés depuis cette histoire. Murielle, bon, on l'a pas vue faire des télés, mais bon, maintenant elle sort un livre. On est en train de revenir, excusez-moi, sur trente-quatre ans en arrière, on refait des sous, on refait du pognon sur un décès d'un pauvre petit gamin de quatre ans qui est décédé. Est-ce que les gens, quand même, s'inquiéteront un jour, qu'il y a des parents qui souffrent, il y a une maman qui a été incarcérée déjà dans le passé, qui a subi mais vraiment le malheur. Elle a perdu son enfant, elle a été incarcérée, et encore aujourd'hui, elle voit que les gens... Mais elle doit pleurer, cette maman, même trente-quatre ans après, elle doit pleurer. Vous vous rendez-vous compte, quel âge il aurait, Grégory aujourd'hui. Trente-trois ans, trente-quatre ans ?
Journaliste : Trente-huit.
Faivre : Il aurait trente-huit ans, Grégory, aujourd'hui, d'accord ? Il serait papa, il y aurait peut-être des grands-parents derrière, d'accord ? On a bousillé aussi notre famille, mais qu'on pense à cette famille-là. Moi, aujourd'hui, je vais vous dire une chose, peut-être que la vie, en ayant des enfants, en ayant des petits-enfants, peut-être qu'effectivement je voudrais pas que ma vie soit bousillée comme ça. J'ai parlé, j'ai pas voulu parler sous l'anonymat. Je ne regrette pas, hein. Je ne le regrette absolument pas. Je regrette juste une chose, je demande pardon à mes enfants. Aujourd'hui, je demande pardon à mes enfants.
Journaliste : Pourquoi ?
Faivre : Parce que j'ai touché mes enfants, par rapport à leur travail, j'ai touché mes enfants...
Journaliste : Parce que votre nom a été... ?
Faivre : ... parce que mon nom a été publié. J'ai touché mes enfants par leur travail. J'ai touché ma femme à son travail. J'ai touché mes frères et sœurs à leur travail. J'ai touché ma famille complète à leur travail. J'ai touché ma famille complète à leur travail. Et ça, je leur demande pardon, je demande pardon à mes petits-enfants parce qu'à l'école on doit sûrement leur en parler. Mais je leur demande pardon pour tout ça. Mais pour moi, je pouvais pas garder ça. Maintenant, les gens qui pensent que je mens, je m'en fous complètement. Moi, je sais que je dis la vérité. Et je suis persuadé, mais alors, je vous le dis honnêtement, j'en suis persuadé : il y a un proverbe – je marche toujours sur les proverbes –, qui rira bien rira le dernier, d'accord ? Je suis persuadé que l'affaire Grégory, cette fois-ci, j'en suis persuadé qu'elle ira au bout ! J'en suis sûr, elle ira au bout, j'y crois. Avant que je ferme les yeux. Parce que j'ai entendu des choses horribles sur moi, y a même ––
(L'interview est coupée en milieu de phrase.)
Retranscription minutieusement rédigée par affairegregory.com le 19 octobre 2024.
HISTORIQUE
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